Le milieu
Le climat est comparable sur les deux sites d’observation au nord et au sud de la Méditerranée. Les cumuls annuels de pluie sur le site de kamech (645 mm) et sur le site de Roujan (628 mm) sont proches mais répartis différemment. Le site tunisien est plus arrosé l’hiver, mais la fin du printemps et l’été sont beaucoup plus secs, ce qui impacte fortement la végétation. Les températures maximales moyennes sont comparables. Les températures minimales sont toutefois plus fraiches à Roujan. Il ne gèle jamais à Kamech.
Les deux sites sont développés dans des formations sédimentaires marines du Miocène moyen (10-15 Ma). Les faciès sont très contrastés entre les deux sites, avec principalement des limons sableux calcaires à Roujan et des alternances de grès et marnes à Kamech. Les influences fluviatiles quaternaires (site de Roujan) et les légers plissements de l’orogénèse atlasienne (site de Kamech) sont à l’origine du paysage de cuestas et de collines que l’on peut observer aujourd’hui. A Kamech, les sols argileux dominent avec de nombreuses fentes de retraits en période sèche. A Roujan, les textures sont équilibrées et les sols s’approfondissent avec la pente …
Les deux bassins versants sont soumis à de fortes pluies irrégulières dans le temps. La génèse du ruissellement dépend généralement de l’intensité de la pluie qui est comparable d’un site à l’autre. Sur les deux sites, l’état de la surface du sol au moment de l’averse conditionne aussi la quantité d’eau qui ruisselle.
Sur les sols argileux de Kamech, les fentes de retraits diminuent le ruissellement sur les premiers événements de l’automne suivant la période sèche.
À Roujan, le réseau de fossés collecte les eaux vers l’exutoire du bassin.
À kamech, des ravines d’érosion sont nombreuses sur les flancs exposés.